SOLEIL MERCURE

l’association est présidée par Salomé Sebagh, productrice de cinéma et directrice de Love Lasso Films.

Maxime Treton, directeur artistique en communication et artiste peintre, en est le trésorier.


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NICOLAS FORAY

direction artistique

mise en scène et dramaturgie

2021 — Snuff Love, d’après Vladimir Nabokov, Dante Alighieri, et John Ford | mise en scène, dramaturgie et conception plastique, interprétation

2019 — l’Ordre et l’Anarchie, d’après William Shakespeare | mise en scène, dramaturgie et conception plastique, interprétation

2018 — Vivre sous le IIIe Reich, d’après Bertolt Brecht et Charlotte Beradt | mise en scène Guillaume Clayssen (assistant à la mise en scène et à la dramaturgie, collaborateur artistique)

2018 — Ni la chair, ni les idées, d’après William Shakespeare | mise en scène et conception plastique, interprétation

interprétation

2020 — La Parenthèse de Sang, de Sony Labou Tansi, mise en scène Thomas Nordlund (en janvier 2022 aux Déchargeurs)

2020 — Les curiosités du Mal, réalisation Victor Trifilieff — nominations BIFFF et BIFAN 2021

2019 — Land and Freedom, d’après Ken Loach, mise en scène Pierre Hoden

2019 — Lucky Charm, réalisation Victor Trifilieff

2019 — Richard III, de William Shakespeare, mise en scène Thomas Nordlund

2019 — Partage de midi, de Paul Claudel, mise en scène Paul Fortini

2018 — Léonce et Léna, de Georg Büchner mise en scène Lonis Bouakkaz

2018 — Top Death, mise en scène et dramaturgie Claudia Roussel-Ortega

production

depuis 2017 — attaché au développement et à la diffusion de La nouvelle compagnie, dirigée par Eram Sobhani.

La démarche dans laquelle je me trouve encore aujourd’hui n’a pas commencé directement avec le théâtre, mais avec la musique. Durant trois ans, Victor Trifilieff et moi-même avons passé nos nuits à travailler au projet musical La Cavalcade. Alors qu’il composait, j’arrangeais les structures des morceaux, produisais et peaufinais l’univers sonore. Nous avons donné naissance à deux EP et un album, An Exceptionally Simple Theory of Everything. La Cavalcade connut son point final lors d’un concert en l’église Saint-Eustache.

Puis il y eut le théâtre. J’ai suivi la formation de l’Ecole Auvray-Nauroy, dans les cours d’Eram Sobhani, de Stéphane Auvray-Nauroy, de Muriel Vernet, ou encore de Guillaume Clayssen. Ce fût un formidable terrain d’exploration, tant pour le jeu que pour la mise en scène.

J’y ai découvert les premières pistes d’un langage scénique que j’explore toujours : comment créer un univers visuel et sonore fort, avec une économie de moyen importante ? Comment créer des images organiques, sensibles, qui n’entravent pas la liberté des interprètes et qui accueillent pleinement en elles la parole et son pouvoir d’évocation ? Comment créer un théâtre qui, mobilisant tous les sens, s’inscrit sous la peau ?

Mes études se sont terminées par la création de Ni la chair, ni les idées, d’après Hamlet de Shakespeare, ainsi que par une expérience de collaborateur artistique et assistant de Guillaume Clayssen sur la création pédagogique Vivre sous le IIIe Reich, d’après Bertolt Brecht et Charlotte Beradt.

Ma première mise en scène a été l’Ordre et l’Anarchie, d’après Mesure pour mesure de Shakespeare. Cette création in situ, mêlant théâtre physique et théâtre de parole, était pensée pour résonner avec l’église Santa Maria d’Olmetto, lieu de sa représentation, édifice symbole de pouvoir matériel et de transcendance, et de leur confrontation.

Vint ensuite Snuff Love, d’après Nabokov, Dante et John Ford. L’enjeu était ici d’explorer la relation entre désir – amoureux et sexuel – et fiction, la manière dont l’une et l’autre se génèrent mutuellement, et altèrent notre perception du réel, pouvant occasionner le renouvellement de soi, comme la négation de l’autre. Snuff Love se conclut par une annulation, ce qui fût un coup dur. Les interrogations portées par le spectacle ont revêtu un caractère éprouvant. Malgré la certitude partagée d’avoir créé un objet significatif et, à nos yeux, important, les doutes devinrent trop forts.

Mais les enseignements furent nombreux. Ma nécessité théâtrale en est ressortie grandie, ouverte, s’extirpant du seul domaine de l’intime. J’ai pris le temps nécessaire à fouiller, à laisser jouer ma curiosité, à explorer. C’est ainsi que se sont posés les fondements de L’indifférence des cendres.